Table-ronde interactive entre lycéens et industriels
Découvrez comment les jeunes perçoivent concrètement l’industrie ainsi que sur les opportunités de carrière qui s’offrent à eux.
Cette rencontre a été l’occasion de découvrir comment les jeunes perçoivent concrètement l’industrie, de répondre à leurs questionnements sur leurs choix d’orientation ainsi que sur les opportunités de carrière qui s’offrent à eux.
« L’industrie a besoin des jeunes, elle a de quoi les séduire et les motiver » a annoncé Louis Gallois, en ouverture de cette séance qui a réuni un public de 150 lycéens.
Les résultats du baromètre 2016 « Les lycéens et l’industrie » réalisé par l’école nationale supérieure d’Arts et Métiers, ont été dévoilés la veille de la table-ronde : 76 % des lycéens, quel que soit la filière, ont une bonne opinion de l’industrie (+ 2 points en un an), c’est un record depuis 4 ans. Pour une majorité d’entre eux, l’industrie est un secteur innovant, qui recrute du personnel qualifié.
La séance a été retransmise en live streaming sur l’ensemble du territoire national au réseau de la Cité des métiers, permettant aux élèves de quinze établissements en France de poser leurs questions grâce au tchat animé par JobIRL.
Trois professionnels de l’industrie, sélectionnés pour leur expérience du terrain, se sont prêtés au jeu des questions-réponses :
- Stéphane Joly, directeur technique Europe chez L’Oréal
- Sonia Dumas, responsable emploi chez Airbus
- Marine Brochard, apprentie devenue ingénieur chez Safran-Snecma.
Sonia Dumas, responsable emploi chez Airbus, a expliqué que le groupe développait une politique « jeune » très dynamique et qu’il comptait actuellement 1 600 stagiaires et 750 alternants sur l’ensemble du territoire. Airbus favorise le « parcours partagé » qui consiste à proposer des missions à leurs alternants chez leurs différents fournisseurs. Cette initiative permet aux jeunes d’enrichir leur expérience mais aussi d’apporter cette main d’œuvre formée aux PME. Sonia Dumas a souligné que « l’industrie est un réel forum des métiers à elle toute seule, elle propose des opportunités de carrière très vastes« . Le baromètre 2016 « lycéens et industrie » appuie ses propos car 86 % d’entre eux estiment que l’industrie propose une large diversité des métiers. L’aéronautique et l’aérospatiale demeurent d’ailleurs les domaines les plus attractifs pour les jeunes.
Suite aux inquiétudes des jeunes dans la salle sur l’impact de la robotisation sur l’emploi, Stéphane Joly, directeur technique Europe chez L’Oréal, a expliqué que « c’est tout un processus qui doit être mis en place : il faut analyser et simplifier toutes les étapes des chaînes de production dans les usines avant de pouvoir les automatiser. Il faut penser des nouveaux types de flux, de nouvelles techniques de production et de management pour l’automatisation des tâches. Et pour faire ces études, on crée de nouveaux postes ».
Sonia Dumas, rappelle qu’ « Il faut des personnes pour piloter les robots et notamment. De plus, avec le développement de la robotique collaborative, on ne remplace pas l’homme, on augmente son potentiel « .
A la question posée par un lycéen de première S de Marseille via le tchat en ligne » pourquoi as-tu choisi le secteur de l’industrie ? », Marine Brochard, apprentie devenue ingénieure chez Safran-Snecma a répondu : « On peut voir le produit qu’on fabrique, ce n’est pas le cas dans les services. C’est ce qui est motivant dans l’industrie, on travaille dans le concret« .
L’interrogation concernant la proportion des femmes dans les emplois industriels est toujours d’actualité, 83% des jeunes pensent que la féminisation de l’industrie serait bénéfique au secteur. « Aujourd’hui, les femmes représentent 17 % des employés chez Safran et ce chiffre est en augmentation constante » a indiqué la jeune ingénieure.
« Qu’est-ce que vous regardez en premier pour recruter des jeunes en apprentissage ? » a ensuite demandé un autre lycéen à la représentante d’Airbus. « Nous regardons son parcours scolaire bien évidemment mais la personnalité du jeune est très importante. La créativité est appréciée afin de pouvoir réaliser de riches échanges d’idées. Nous recrutons à tous les niveaux du BEP à Bac+5 et même au-delà » a-t-elle affirmé.
Enfin, Stéphane Joly a insisté sur l’importance de maîtriser l’anglais. « Comme c’est le cas pour de nombreux grands groupes, L’Oréal est implanté sur tous les continents. Beaucoup de nationalités sont représentées parmi nos collaborateurs. En réunion d’équipe, l’anglais est la langue universelle pour pouvoir communiquer facilement. »
A l’issue de la séance, toutes les classes participantes ont été invitées à visiter la Cité des sciences et de l’industrie. Une exposition-photo intitulée « Quel regard portent les jeunes sur l’industrie : des photos pour en finir avec les clichés » a également été présentée à la Cité des métiers tout au long de la Semaine de l’industrie.
En septembre 2015, des élèves de première ont été accompagnés d’un photographe professionnel, de leur professeur et d’un chef de projet de La Fabrique de l’industrie, pour exercer leur regard et leur réflexion sur l’industrie. Ces jeunes ont visité deux sites de production : groupe Volvo (deuxième constructeur mondial de poids lourds en termes d’unités produites) et Samson Régulation S.A (PME, filiale d’un groupe allemand spécialiste de la régulation). Ils ont réalisé des prises de vue sur plusieurs thématiques (la relation entre l’homme et la machine, les conditions de travail, la place de la femme dans l’industrie, l’organisation du travail et les métiers industriels) qui constituent l’expo photo.