De nouvelles perspectives dans l’industrie pour les jeunes ouvriers
Les entreprises industrielles font face à des difficultés de recrutement qui obèrent leur compétitivité. Elles ont pourtant le sentiment d’offrir des opportunités de carrière attractives aux jeunes, et notamment aux jeunes ouvriers. La Fabrique de l’industrie a donc mobilisé le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) pour éclairer ce paradoxe.
Les jeunes ouvriers, en France, ont des débuts de carrière relativement fragmentés : ils enchaînent plusieurs séquences d’emploi et de chômage pendant leurs premières années de vie active et passent souvent d’un secteur d’activité à l’autre, industriel ou non.
Parmi les jeunes ouvriers ayant travaillé au moins une fois dans l’industrie pendant leurs cinq premières années, un quart seulement y ont commencé leur carrière et y travaillent toujours au bout de cinq ans. Ces ouvriers les plus fidèlement attachés à l’industrie ont tout de même passé en moyenne 15 mois au chômage.
Pour autant, les métiers industriels offrent aux jeunes ouvriers davantage d’opportunités d’insertion que les métiers hors industrie. Les jeunes ouvriers de l’industrie passent plus de temps en emploi au cours de leurs cinq premières années de vie active, obtiennent une rémunération environ 10 % plus élevée que les ouvriers hors industrie et accèdent plus fréquemment à un poste qualifié.
Le fait de posséder un diplôme dans une spécialité industrielle favorise l’accès à un poste qualifié dans l’industrie et à une meilleure rémunération. L’apprentissage apporte également une plus-value : les jeunes ouvriers ex-apprentis accèdent plus facilement à un poste qualifié et stable en début de carrière.