Ce que l’industrie offre aux jeunes ouvriers
Ce document apporte des réponses chiffrées à des questions fréquemment posées, sur l’insertion professionnelle des jeunes ouvriers, l’impact de la crise de 2008 sur l’emploi des jeunes, l’importance du diplôme ou encore sur les plus-values de l’apprentissage.
Les industriels font part de difficultés de recrutement croissantes, comme l’attestent les enquêtes menées par Pôle emploi et le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). Parmi les dix métiers dits « en tension » pour lesquels sont anticipées les plus fortes difficultés, six relèvent de secteurs industriels. Pourtant, d’un côté, les industriels ont le sentiment d’offrir des opportunités de carrière attractives et, de l’autre, le taux de chômage de la population active des jeunes de 15 à 24 ans est élevé (22,3 % en 2017 selon l’OCDE).
La Fabrique de l’industrie a mobilisé le Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) pour tenter d’éclairer ce paradoxe, et plus précisément pour comprendre à quel point les débuts de carrière des jeunes ouvriers de l’industrie sont plus dynamiques que ceux de leurs camarades ayant abordé d’autres secteurs d’activité. Le Céreq effectue régulièrement des enquêtes appelées « Génération » auprès de jeunes sortants du système éducatif, de tous niveaux de formation, pour retracer leur cheminement pendant leurs premières années de vie professionnelle. Dans cette étude, nous utilisons les données des échantillons 2004 et 2010, c’est-à-dire les réponses des jeunes sortis de formation initiale durant les années scolaires 2003-2004 et 2009-2010, et ayant occupé un poste d’ouvrier de l’industrie pendant les cinq années qui ont suivi.