L’industrie offre une meilleure insertion et une meilleure rémunération aux jeunes ouvriers
Comment expliquer que les industriels rencontrent des difficultés de recrutement alors que le taux de chômage des jeunes reste élevé ? La Fabrique de l’industrie a mobilisé le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) pour suivre les débuts de carrière des jeunes ouvriers passés par l’industrie et apporter des réponses statistiques à ces questions. Deux études sont publiées ce jour : une Synthèse pour aller à l’essentiel et un Doc pour accéder aux résultats détaillés.
Comment expliquer que les industriels rencontrent des difficultés de recrutement alors que le taux de chômage des jeunes reste élevé ? La Fabrique de l’industrie a mobilisé le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) pour suivre les débuts de carrière des jeunes ouvriers passés par l’industrie et apporter des réponses statistiques à ces questions. Deux études sont publiées ce jour : une Synthèse pour aller à l’essentiel et un Doc pour accéder aux résultats détaillés.
L’industrie peine à recruter
Dans le secteur de l’industrie, les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement alors qu’elles ont le sentiment d’offrir des carrières attractives. L’enquête BMO 2018 de Pôle Emploi le confirme : six métiers « en tension » sur dix sont industriels. Pourtant, comme le montrent les résultats chiffrés de notre étude, les jeunes ouvriers rencontrent des difficultés d’insertion et des parcours fragmentés. Ils enchaînent les séquences d’emploi et de chômage et passent d’un secteur à l’autre pendant leurs premières années de vie active. De plus, entre 2004 et 2010, le nombre de jeunes actifs passés par l’industrie a diminué de moitié.
Une meilleure insertion pour les jeunes ouvriers
L’industrie offre pourtant davantage d’opportunités que les autres secteurs. D’une part, 84 % des jeunes ouvriers qui ont commencé dans l’industrie sont en emploi après 5 ans de vie active contre 66 % pour les autres. Ils ont en outre une rémunération d’environ 10 % plus élevée et accèdent plus fréquemment à des postes qualifiés. Symétriquement, posséder un diplôme dans une spécialité industrielle, au niveau CAP-BEP ou Bac professionnel, fournit un avantage salarial et permet d’accéder à un poste plus qualifié dans l’industrie.
L’apprentissage permet d’obtenir un meilleur salaire et un emploi stable dans l’industrie
Le gouvernement souhaite encourager l’apprentissage et a indiqué que les entreprises industrielles allaient accroître de 40 % le nombre d’apprentis d’ici cinq ans. Actuellement, un jeune sur quatre ayant un premier emploi dans l’industrie est issu de l’apprentissage. Les ouvriers issus de l’apprentissage ont un salaire 6 % plus élevé au premier emploi s’ils travaillent dans l’industrie plutôt qu’en dehors. Au sein de l’industrie, l’avantage salarial de l’apprentissage est plus net pour les bacheliers et les diplômés du supérieur. Les jeunes ayant obtenu un Bac professionnel en apprentissage ont ainsi un salaire supérieur de 200 € nets mensuels en moyenne. Enfin, l’apprentissage favorise également l’accès à un emploi stable : 55 % des ouvriers ex-apprentis sont intérimaires au premier emploi, contre 65 % pour l’ensemble des ouvriers.