La compétitivité française en 2014

L’année 2014 a été favorable à la reconstitution des marges des entreprises : facture énergétique en baisse, premiers effets du CICE contribuant à une augmentation du coût horaire du travail (+0,6 %) favorable par rapport à l’évolution en Allemagne (+2,3 %). Le taux de marge du secteur industriel français s’établit ainsi à 34,8 % au troisième trimestre 2014. L’écart s’est fortement réduit par rapport aux taux de marge allemands, essentiellement du fait du changement de convention comptable conduisant à traiter les dépenses de R&D comme un investissement et non plus comme une consommation intéremédiaire.

La réduction du déficit commercial est surtout le fait de la baisse du coût des matières énergétique (-12,3 Md€). Le déficit des échanges de produits industriels s’établi à 26,4 Md€. C’est un peu moins bon qu’en 2013, mais loin du point bas de 2011 (40,5 Md). Le taux de couverture des importations de produits industriels par les exportations est de 92,9 %. Rappelons que ce sold eétait positif jusqu’en 2005 et est négatif depuis.

Les soldes positifs des services (+17,6 Md€) et des produits agricoles et de l’industrie agro-alimentaire (9,2 Md€) diminuent tous deux, et sont loin de compenser nore déficit commercial sur les biens industriels (-26,4 Md€) et les produits énergétiques (-53,5 md€).

Le coût de l’heure de travail dans l’industrie manufacturière en France (36,8 €/h) est redevenu inférieur au coût Allemand (37,9 €/h) et reste de 13 % supérieur à la moyenne de la zone euro.  L’Allemagne conserve un avantage pour le coût moyen dans l’ensemble de l’industrie et des services marchands (35,63 € en France, 32,9 € en Allemagne, 30,0 € en zone euro), ce qui pèse sur les achats de services par l’industrie.

On observera enfin le fort regain de compétitivité de l’Espagne (dont les coûts sont de 38 % inférieurs dans l’industrie manufacturière).

La qualité des produits français est reconnue dans les produits d’équipement du logement, l’agro-alimentaire et les produits pharmaceutiques et d’hygiène-beauté, mais en baisse pour l’habillement. Les produits français sont toutefois considérés comme assez chers.