Apprentissage : de nouvelles mesures pour relancer le dispositif
Le 19 septembre dernier, à l’issue de la Journée de mobilisation pour l’apprentissage, François Hollande a exposé ses mesures pour relancer (une nouvelle fois) ce dispositif de formation, rappelant que « relancer l’apprentissage, c’est relancer l’emploi, c’est réaffirmer la priorité pour la jeunesse ». Un discours attendu compte tenu des difficultés que connaît cette voie de formation.
Afin de convaincre les entreprises d’accueillir plus d’apprentis, François Hollande a annoncé l’élargissement aux entreprises de moins de 250 salariés de la prime de 1 000 euros par jeune accordée pour l’embauche d’apprentis. Pour les entreprises de moins de 10 salariés, la prime sera élevée à 2 000 euros. A partir de 2015, l’effort en faveur de l’apprentissage sera pris en compte dans les appels d’offres publics.
Il appelle, en outre, à simplifier les procédures administratives et à lever certains freins réglementaires comme ceux liés à l’accueil des mineurs en entreprise. Les restrictions liées à l’utilisation de machines dangereuses sont souvent citées comme un obstacle à l’embauche de jeunes apprentis notamment dans l’industrie.
Le Président de la république ouvre également la voie à une réforme de la rémunération des apprentis, qui pourrait ne plus être calculée uniquement sur un critère d’âge mais également sur un critère de « cursus et de qualification ».
En outre, il prévoit de recruter 10 000 apprentis dans la fonction publique d’Etat d’ici à deux ans, au lieu de 700 actuellement.
Ces mesures ont fait consensus parmi les représentants syndicaux, patronaux, des régions et des chambres consulaires. Reste à savoir si elles permettront d’inverser la tendance actuelle à la baisse des effectifs. Avec une diminution de 8,1 % des signatures de contrats d’apprentissage en 2013 (et même -14,1 % sur les cinq premiers mois de l’année 2014), l’exécutif part en effet de loin. Le chef de l’Etat n’a d’ailleurs pas manqué de relativiser l’objectif de 500 000 apprentis à atteindre d’ici à 2017, relevant que « ce qui compte, c’est moins le chiffre que la qualité des formations ».