Tempête sur les représentations du travail

L’industrie peine à recruter malgré un chômage élevé, à cause de l’image négative des filières industrielles et des formations qui y préparent. Cet ouvrage explique comment ces représentations dévalorisantes du travail de production se sont construites dans notre culture nationale.

3 millions de chômeurs – et les jeunes en première ligne. 120 000 postes non pourvus dans l’industrie faute de candidats qualifiés. Des filières industrielles boudées au lycée professionnel, au profit d’un secteur tertiaire offrant moins d’opportunités et des salaires moins élevés. Des universités encombrées d’étudiants, que certains quitteront sans métier voire sans diplôme, pour aboutir, frustrés, dans le nouveau prolétariat des services. Les jeunes générations semblent prêtes à tout – chômage, CDD au rabais… – plutôt que de travailler à l’usine. « Ouvrier, moi ? Jamais ! ».

La crise du travail est aussi une crise des représentations. Manuel ou intellectuel, technique ou culture, voie professionnelle ou voie générale, col bleu ou col blanc… ces catégories héritées d’un autre âge sont aujourd’hui déconnectées de la réalité. Pourtant, elles perdurent avec leur cortège de conséquences néfastes, économiques et sociales. Cet ouvrage, co-édité avec la Chaire FIT2 de Mines Paris PSL, analyse les racines de nos représentations du travail et de l’éducation.

Comment des termes tels que « manuel », « culture » et « orientation » se sont-ils distordus au point de perdre tout lien avec leur signification d’origine ? Quels événements historiques, politiques, intellectuels, ont agrégé à ces mots leurs connotations actuelles ? Est-ce propre à la France ? Avant même de songer à réconcilier les Français avec la technique et l’industrie, il importe de comprendre ce qui les en a éloignés.

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