Plus de 80% des industriels ont déjà des solutions IoT. La question est, comment sont-elles intégrées ?
Pallier au manque de compétences et booster les services sont les premières priorités des industriels en 2017. Qu’en est-il de l’Internet-of-Things ? Aujourd’hui, 50% des coûts des projets IoT sont liés à l’intégration. En 2017, de nombreux industriels auront déjà acquis leurs solutions IoT – ils ont à présent besoin de mieux les intégrer pour les exploiter pleinement. Amor Bekrar, président d’IFS France, décrit dans trois billets, les trois tendances clés pour les industriels en 2017 et au-delà. Retrouvez dans cet article la première prévision.
L’Internet-of-Thing a semblé futuriste pendant tellement d’années que nous avons tendance à oublier que de nombreux industriels possèdent déjà des solutions IoT. Et ce, depuis longtemps. Mais ils ne les ont peut-être pas identifiées comme telles. Depuis les années 80-90, des programmes tels que le « Supervisory Control and Data Acquisition » (SCADA) ou encore le « Programmable Logic Controller » (PLC) permettent de recueillir efficacement des données sur la performance des équipements industriels. Et beaucoup sont toujours utilisés dans les entreprises. Les industriels doivent donc définir quelle technologie de suivi des performances de leurs actifs est la plus pertinente pour eux. Par exemple, pour ceux qui produisent des équipements lourds destinés à être déployés sur le terrain, l’utilisation de nouveaux capteurs intelligents pour collecter des données de performance peut leur apporter une formidable valeur ajoutée. Ces capteurs connectés peuvent leur permettre d’assurer une maintenance en temps réel et en continu, même pour des équipements difficiles d’accès – ce qui peut s’avérer être un avantage compétitif très intéressant.
Mais pour les industriels produisant des plus petits produits en très grandes séries, l’utilisation de capteurs connectés seraient extrêmement coûteuse. Pour eux, la priorité est de corriger les éventuelles anomalies avant que la marchandise ne quitte l’usine. Dans ce cas de figure, les programmes SCADA ou PLC peuvent suffire – et l’on peut alors considérer qu’une solution IoT fonctionne déjà efficacement. Actuellement, 50% des coûts de mise en œuvre de projets IoT sont liés à l’intégration. Une partie de ces dépenses est certainement superflue. Pour les fabricants de produits en grandes séries, un ERP basé sur une architecture ouverte permettant d’y intégrer les systèmes existants est probablement un meilleur investissement. L’entreprise peut effectuer un audit et identifier les KPI les plus pertinents pour son activité. Aujourd’hui, l’IoT présente de fabuleux avantages pour certains industriels, mais peut être un coût inutile pour d’autres.
A venir dans deux prochains billets : la reconnaissance de l’expérience par apprentissage et la tendance au modèle orienté services.