Glossaire
Concept principal de la théorie classique du commerce international, développé pour la première fois par l’économiste britannique David Ricardo en 1817 dans ses Principes de l’économie politique et de l’impôt. Il souligne que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le domaine où sa productivité est la plus forte (ou la moins faible) et à échanger avec les autres pays qui se seront spécialisés dans d’autres domaines. En d’autres termes, même si un pays est plus efficace qu’un autre pour la production de deux biens, mieux vaut qu’il se spécialise dans la production où l’avantage est le plus important, c’est-à-dire où sa productivité est la plus forte comparée à l’autre pays. Dans cette configuration, les pays produiront le maximum de biens, qu’ils s’échangeront par le biais du libre-échange et du commerce international.
Ricardo illustre cette théorie par un exemple devenu célèbre : les coûts de production du vin au Portugal représentent 66 % des coûts anglais (c’est-à-dire que cela revient moins cher d’un tiers de produire du vin au Portugal par rapport à l’Angleterre). De même, les coûts portugais pour le drap représentent 90 % des coûts anglais. L’Angleterre n’a donc pas d’avantage absolu par rapport au Portugal mais il est plus intéressant que l’Angleterre produise le drap et le Portugal, le vin, car les facteurs de production seront affectés là où ils sont relativement les plus efficaces.
La conclusion principale de cette théorie est que s’ouvrir au commerce étranger est toujours bénéfique, indépendamment du niveau de compétitivité nationale. Il s’agit d’un argument décisif des théoriciens du libre-échange contre ceux qui prônent le protectionnisme.
(Voir la vidéo sur : Les avantages comparatifs en pratique : Les opportunités de la mondialisation, en s’inscrivant sur le site canal-éducatif)