L’entreprise et les nouveaux horizons du politique
La deuxième phase du programme de recherche sur l’entreprise du Collège des Bernardins a conduit à une brochure de synthèse d’une grande richesse.
La première phase du programme de recherche sur l’entreprise du Collège des Bernardins, « L’entreprise, formes de la propriété et responsabilités sociales » (2009-2011) avait analysé la « grande déformation de l’entreprise sous la pression financière et manifesté les insuffisances des théories de l’entreprise. Il avait conduit à la publication d’un imposant « livre rouge » ainsi qu’à une première synthèse, « L’entreprise, formes de la propriété et responsabilités sociales » (68 pages), et à une gazette sur « la grande déformation » de l’entreprise.
Les recherches menées en 2012-2014 ont visé à préciser les ressorts de l’entreprise liés à ses potentiels de création collective et les conditions de leur expression. Il en a été tiré une superbe synthèse « L’entreprise et les nouveaux horizons du politique » (45 pages). Les quatre groupes de travail, ont croisé leurs approches sur l’entreprise, à partir de la question du travail, de la finance, de la mission de l’entreprise et de ses responsabilité.
Comment penser le travail, non comme une désutilité (un sacrifice fait en échange d’un salaire), mais comme un lieu d’accomplissement individuel et collectif ? Comment mettre la finance au service de l’entreprise ? Quel statut, quels dispositifs peuvent permettre de fonder une entreprise avec une mission qui dépasse la satisfaction financière de ses actionnaires ? Comment réguler par le droit des entreprises souvent plus puissantes que les états où elles opèrent ?
Cette synthèse présentée lors de la table ronde conclusive de la deuxième phase du programme, le 8 novembre 2014, présente avec clarté, rigueur et pédagogie le fruit d’un travail collectif fécond, qui a conduit par ailleurs à de nombreuses autres publications, comme « L’entreprise, point aveugle du savoir » (à l’issu d’un colloque de Cerisy tenu à mi-parcours du programme).