Numérique et emploi : quel bilan ?
Des chiffres plus ou moins alarmistes circulent sur les effets du numérique sur l’emploi. La Fabrique de l’industrie propose une synthèse pour comprendre les termes de ce débat. L’incertitude des projections chiffrées est grande ; la seule certitude est qu’une « transformation numérique » est bien à l’œuvre. La priorité est de savoir l’accompagner, notamment grâce à la formation initiale et continue.
L’impact sur l’emploi des technologies numériques est sujet à controverses. Certains prédisent la fin du travail, tandis que d’autres annoncent l’émergence de nouveaux produits et services dont la production exigera un travail de plus en plus qualifié.
En général, les entreprises qui tirent parti des nouvelles technologies deviennent plus compétitives, développent leur chiffre d’affaires et leur emploi. Toute la chaîne de leurs fournisseurs profite de cette croissance de leur activité, tandis que d’autres acteurs économiques bénéficient du surcroît de demande lié à la richesse créée. Cependant d’autres entreprises n’arrivent pas à prendre efficacement le virage du numérique et sont menacées, et avec elles les emplois de leurs salariés.
Au-delà de ses effets contradictoires sur l’emploi dans les activités existantes, la révolution numérique permet le développement d’activités nouvelles, en transformant nos manières de nous informer, de nous divertir, de nous soigner, d’apprendre, de voyager… Ceci crée des emplois dans des métiers dont beaucoup n’existaient pas il y a dix ans.
Enfin, l’automatisation et la numérisation de certaines tâches conduisent à redéployer l’activité des personnes qui les réalisaient. Certaines voient leur emploi menacé, mais la plupart s’adaptent à une transformation parfois profonde de leur travail. L’impact de la révolution numérique dépendra donc en grande partie de notre faculté à acquérir les nouvelles compétences requises et de l’efficacité de nos systèmes de formation initiale et continue et d’accompagnement des transitions professionnelles.